Vendredi le 27 décembre. De San Luis Gonzaga à Laguna Ojo de Liebre, BCS. 278 km.
Après une bonne nuit tranquille sous un ciel étoilé, nous déjeunons puis nous partons vers 8h30.
La route est très mauvaise une grosse partie du trajet : des milliers de nids de poule qui obligent à constamment zigzaguer et ralentir fortement. Tellement que notre ordinateur de bord, programmé pour détecter la fatigue au volant, me demande deux fois de m’arrêter pour me reposer…
Nous passons dans de magnifiques panoramas qui nous donnent encore d’autres visions du désert. Parfois à dominance d’ocotillos, d’autres fois avec des yuccas (arbres de Josuah) et aussi avec ces cactus très particuliers qu’on ne voit qu’ici : les cirios. Ils ressemblent à de grosses carottes géantes plantées à l’envers et munies de radicelles tout le long de leur tronc parfois.
Nous arrêtons pour diner, faire l’épicerie et le plein d’essence à Guerrero Negro. C’est la petite ville juste au sud du 28ième parallèle qui constitue la frontière entre les deux états de la Basse Californie. On a beau être en Basse Californie du sud, il ne fait que 19 C aujourd’hui avec un fort vent. On aimerait un peu plus chaud. C’est d’ailleurs pour se rapprocher de la chaleur qu’on a parcouru tant de route aujourd’hui. Mais à bien y repenser, avec la condition de la route, on aurait pu faire moins de distance un peu.
À une trentaine de kilomètres au sud de Guerrero Negro, nous allons nous installer pour camper à la Lagune Ojo de liebre, oeil de lièvre, de l’autre côté des immenses salines industrielles qui font vivre une partie des habitants de Guerrero Negro. C'est une partie de la Réserve mondiale de la biosphère El Viacaíno. Nous y étions venus il y a 10 ans pour observer les baleines grises qui y viennent par centaines, possiblement plus de 1000 entre décembre et mars avec leurs petits. Mais aujourd’hui, elles ne semblent pas encore arrivées. Il faudra revenir quand on remontera vers le nord en mars.
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Le gardien fait des sculptures en cristaux de sel |
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Pas de la neige, du sel! |
La première chose qu’on fait en arrivant c’est de voir ce qui se passe avec le four microonde qui nous fait tout un tintamarre depuis le milieu de l’avant-midi. Je l’enlève de sa niche et m’aperçoit que la tôle du dessous de l’appareil où sont vissées les pattes est complètement défoncée. Trop mince, elle n’a pas supporté les chocs de la route, incluant les nids de poule et la planche à laver…
J’improvise donc une solution qui devrait durer jusqu’au retour avec différentes bricoles que j’ai sous la main dans le VR et qu’il serait trop laborieux et fastidieux, sinon d’aucun intérêt, de décrire ici. Au bout d’une heure tout est installé et on se croise les doigts pour que cela tienne quelques mois.
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Barge marbrée |
Après ce désagréable interlude, nous allons marcher pour observer les oiseaux de rivage qui abondent tout autour de la lagune. Des milliers de limicoles dont, en grand nombre, des courlis long bec et des barges marbrées. On voit aussi plusieurs balbuzard pêcheurs qui font leurs nids soit sur les poteaux électriques, soit du des poteaux plantés exprès à côté des poteaux électriques ou encore…sur plusieurs toilettes sèches du camping…

On retourne au VR juste avant le coucher du soleil. Malheureusement des nuages nous empêchent de le voir disparaître à l’horizon. On a hâte de voir un beau coucher de soleil sur le Pacifique.
Hélène nous prépare un bon repas, bien habillés car c’est frisquet avec le vent.