mardi 3 décembre 2024

Vite vers le sud! Du 3 au 7 décembre. 3588 km.

 Mardi le 3 décembre. Départ de Québec jusqu'à Mallorytown, On. 492 km.

Le bout plat! Ce sont les trois ou quatre premiers jours durant lesquels on avale les kilomètres pour nous diriger le plus rapidement possible vers le Sud en évitant au maximum les risques de neige sur la route.

Depuis déjà une semaine, on surveille la météo à long terme pour les villes qui seront ou qui auraient pu faire partie de notre itinéraire. Sud des Grands-Lacs via Buffalo ou Nord des Grands-Lacs via Toronto et Détroit?  Finalement, ce matin, on confirme qu'il faudra passer par Toronto car il y aura beaucoup plus de neige au sud des Grands-Lacs.  La semaine dernière, il est tombé près d'un mètre de neige entre Buffalo et Érié. On ne veut pas vivre ça avec nos pneus de camion quatre saisons.

Au cours des derniers jours, on a graduellement chargé le VR en vérifiant de multiple fois nos listes de choses à apporter. Hier on a chargé les vélos et la nourriture. Ne reste ce matin qu'à charger nos trousses de toilettes, nos équipements électroniques et ma guitare. Puis à fermer la maison en suivant une autre liste de choses à faire avant de partir. 

J'ai un dernier rendez-vous à 10h ce matin et ensuite on part à midi tapant.

La route est sèche et le trajet jusqu'à Montréal se fait normalement. Mais la A-30 est fermée pour cause d'accident. On doit passer par la 132 et cela nous prend une heure pour nous rendre à la A-20 via la A-730. Un peu pénible mais on a vu pire.

On arrête à deux reprises dans des haltes OnRoute et finalement vers 19h à la halte OnRoute de Mallorytown pour souper et dormir dans le stationnement.  Demain, la météo annonce de la neige sur Toronto avec de forts vents...On se prépare à ce que ce soit pénible...

Mercredi le 4 décembre. De Mallorytown à Tilbury, ON. 616 km.

Et effectivement ce fut pénible. Pas parce qu'il y avait beaucoup de neige ou de vent! Mais bien parce qu'ils ont mis du déglaçant au lieu de gratter d'abord puis déglacer. Donc il y a eu plusieurs sorties de routes d'autos et de camions-remorques ce qui fait que nous avons dû attendre 2h à l'arrêt complet en avant-midi, puis 1 h en avançant à pas de souris en après-midi.  Ça aiguise la patience.  Mais ce qui nous peine le plus, c'est qu'on a parcouru 300 km de moins que prévu.  On sera donc dans le froid et la petite neige encore demain à tout le moins et possiblement deux jours.  Nous terminons la journée au OnRoute de Tilbury, quelque 60 km à l'est de Windsor.  On traversera donc la frontière en début d'avant-midi demain. 

Jeudi le 5 décembre, De Tilbury, On à Pocahontas, Il. 865 km

Nous partons vers 7h30. Un peu de raffales de neige et beaucoup de sel sur la route.  Après 50 km, nous passons facilement les douanes après le pont Ambassador qui relie Windsor à Detroit. Il y a peu de trafic. Ça roule très bien. 

Nous passons successivement du Michigan à l’Ohio, à l’Indiana via Indianapolis puis à l’Illinois.  Nous sommes arrêtés plusieurs fois pour l’épicerie, de l’essence ou une courte pause santé.  Il fait -4C à peu près toute la journée mais avec les forts vents, fatiguants pour la conduite d’ailleurs, on dirait qu’il fait -15C. 

Nous arrivons finalement à la halte routière située après Pocahontas où nous arrêtons pour souper et dormir. Mais une très mauvaise surprise nous attend. La batterie au Lithium du VR, une excellente Volthium de 300 Ah, est en veille et ne se réveille pas!  Ça nous était arrivé une fois à Terre-Neuve l’été dernier et chez New-West on nous avait dit qu’il s’agissait de brancher sur le courant alternatif durant quelques heures pour réveiller la batterie.

Mais dans une halte routière, où trouver une prise de courant? Pas évident du tout!  Il fera -10C cette nuit et on a absolument besoin de chauffage. Mais s’il fonctionne à essence, cela prend un minimum de courant pour fonctionner.

Heureusement, par une chance inouïe, il y a une prise de courant près de la porte d’entrée de la halte routière. Je teste et oui, il y a du courant. Super!

Je me stationne devant la halte et j’ai juste assez de rallonges pour couvrir les quelque 25 m qui nous sépare de la prise de courant. Ouf! 

On se branche et tout fonctionne.  Mais on a faim et cela fait déjà 1h qu’on niaise avec la batterie, les contrôleurs,  et la solution de branchement.  De peur de faire sauter les disjoncteurs de la prise de courant,  on n’utilise pas la plaque de cuissson. Ce soir, souper froid fera l’affaire!

On fait plusieurs essais durant la soirée mais rien n’y fait. On se couche branchés en espérant de ne pas se faire débrancher durant la nuit par un surveillant ou la police.  Sommeil inquiet…


Vendredi le 6 décembre, De Pocahontas, Il. à El Reno, Oklahoma, 906 km

Dès cinq heures du matin nous sommes levés.  On a eu du chauffage toute la nuit, courtoisie involontaire de l’État de l’Illinois.  Et belle surprise ce matin, la batterie s’est réveillée. Ouf! Tout fonctionne normalement. On se fait un café puis nous partons vers l’ouest.  Moins d’une heure plus tard, nous traversons Saint-Louis à la noirceur ce qui met en évidence et en valeur L’arche emblématique de cette ville mythique située à la jonction des rivières Missouri et Mississippi.  Que d’histoire ici avec Louis Joliette au premier plan.

Nous arrêtons vers 9h pour déjeuner et j’appelle New-West pour signaler le problème et leur demander quoi faire si cela arrive de nouveau et si on ne peut se brancher sur une prise de courant.  La préposée prend en note et c’est Alexandre, le nouveau patron qui me rappelle environ une heure plus tard. Semble-t-il que c’est un problème connu qui arrive chez plusieurs constructeurs qui utilisent la même configuration d’équipement. En enlevant les bornes de la batterie durant 10 minutes, celle-ci se réinitialise et se réveille. Au moins, si ça fonctionne, on a une solution possible. Si ça fonctionne…  Alexandre est supposé s’informer auprès du fournisseur de système électrique à Québec (Protach) et me revenir avec une meilleure solution si cela se trouve. Par exemple, un bouton «Reset» qu’on pourrait installer.  À suivre.

Nous roulons toute la journée vers l’ouest, traversons le Missouri et une bonne partie de l’Oklahoma. Bonne soupe maison pour diner! 

Vers 14h on arrête à un lave-auto pour camion. Ça fait du bien car il était tellement sale.

Il est vraiment sale...

Le lave-auto pour camions

Vers 16h30, nous nous arrêtons pour souper et dormir au camping municipal d’El Reno, peu après Oklahoma city.  On y prend une bonne douche très chaude. Ça fait vraiment du bien après 3 jours de toilette à la lingette. 

On s’installe ensuite et on se branche eau et électricité. C’est inclus dans le prix raisonnable de 20$ pour la nuit.

Un beau VR New-West bien propre

Hélène nous prépare un bon repas chaud. C’est mieux que le souper froid d’hier c’est certain.

Soirée tranquille et coucher tôt au programme.


Samedi le 7 décembre, De El Reno, Oklahoma à Roswell, Nouveau-Mexique. 706 km.

Ce matin avant de prendre la route, on fait le plein d’eau, la vidange d’eau noire et je lave la toile qui protège les vélos. Nous partons vers 7h30

Nous roulons à 110 km/h presque tout le temps. Sur l’autoroute ce sont de grandes plaines sèches parsemées de terre rouge qui deviennent rapidement monotone. Mais il fait plus chaud : jusqu’à 12C.

On passe la frontière avec le Texas et on arrête à une halte semi-souterraine qui sert aussi d’abri anti-tornades. 

Arrivés au Texas, dans le Panhandle

Nous passons ensuite par Amarillo, jonction de nombreuses voies ferrées et surprenante par la quantité de gares de triage.  Les trains se suivent à la queue leu leu, espacés de 15-20  minutes environ.

De là, nous obliquons vers le sud.  Durant près de 3 heures on voyage dans l’odeur de fumier de vache. Pas surprenant car entre Hereford et Clovis, ce sont des dizaines de parcs d’engraissement de bœufs que l’on voit et que l’on sent à quelques dizaines de mètres de nous entre la route et la voie ferrée. Les animaux pataugent dans leur fumier et respirent à longueur de journée les effluves malsains et chargés d’ammoniac de leurs excréments. Ça ne donne pas du tout l’envie de manger du bœuf.

Finalement on arrive à Roswell, ville rendue célèbre mondialement à cause d’histoires concernant des OVNI et des extraterrestres. Il n’est que 15h30 car on vient à nouveau de changer d’heure en entrant au Nouveau-Mexique. 

Nous sommes vraiment contents de terminer ici notre course vers le sud. Après avoir parcouru 3588 km en 4,5 jours de route, nous passons maintenant à la partie découverte du voyage. Au cours des prochains mois, les trajets seront plus courts et souvent plus espacés de manière à pouvoir profiter des superbes endroits que l’on désire visiter. On n’a pas vraiment de plan mais on va tout de même planifier l’itinéraire quelques jours à l’avance, quand c’est possible et tout en se laissant la possibilité de modifier les plans au gré des événements.

Nous faisons quelques courses au Walmart situé à l’entrée de la ville et décidons d’y passer la nuit car demain on ira visiter la ville et ses mystérieux points d’intérêt. On pensait aller s’installer dans un parc situé à 35 km de la ville mais on n’avait pas envie de reprendre la route pour revenir ici dès demain. Assez de kilométrage pour aujourd’hui et le parc ce sera pour demain soir. 

Hélène nous prépare un bon souper et la courte soirée passe en lecture et écriture.









 

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