Bahia de Concepción durant six jours
Vendredi le 3 janvier 2025. De Heroica Mulegé à Playa Santispac. 29 km.
Nous partons vers 10h, après avoir vidangé et lavé les fenêtres du VR. On roule vers le sud durant environ 30 minutes et nous voici déjà rendu à la Playa Santispac qu’on avait beaucoup appréciées en 2015. Nous commençons par aller au bout de la pointe à la petite plage La Piedrita à moins d’un kilomètre de là. C’est moins achalandé ici mais cela nous semble plus venteux. Et d’après ce que l’on voit, on croie que les quelques VR qui sont installés ici sont de grands amateurs de génératrice.
En passant à Santispac on avait localisé plusieurs sites avec palapa qui étaient libres. Nous retournons donc revoir ces sites et en choisissons qui nous conviendra parfaitement pour les prochains jours. Nos voisins de droite sont des québécois et nous semblent bien sympathiques.
Après cette rencontre inusitée, nous allons prendre une marche jusqu’au bout de la plage La Piedrita, en passant par de grandes étendues de larve mélangée avec des roches. On admire la baie de Concepción et les oiseaux qui volent au-dessus de nos têtes : pélicans, corbeaux, goélands, urubus et balbuzards pêcheurs.
De retour au VR, on jase longtemps avec les voisins, de VR et de voyages bien entendus…
Nous continuons ensuite notre marche jusqu’à la mangrove située à l’extrémité sud de la plage Santispac. Quelques VR s’y sont installés mais on trouve que c’est un peu bruyant à cause de la route 1 à proximité.
Vers 17h c’est l’heure de l’apéro. Le vent est fort et il faut un petit chandail pour être confortable.
On se fait ensuite à souper puis la soirée passe vite : Randonnée sous les étoiles, lecture, Boogle.
Samedi le 4 janvier 2025. Playa Santispac. Jour 2. 0 km.
On déjeune dehors. Il fait beau, pas de vent. Attablés devant le VR, sur la plage, face à la mer, on savoure à la fois notre bon petit-déjeuner et le splendide paysage qu’offre la baie de la Playa Santispac.
Ensuite nous partons randonner. Nous allons à la Playa Pedrita (1 km) et empruntons un ancien chemin, aujourd’hui juste un sentier, qui longe la mer et qui mène à la Playa Najanjo, environ 3 km plus loin. C’est une belle marche facile et il ne fait pas trop chaud du tout. La vue sur les montagnes de l’autre côté de la baie est magnifique. Les pélicans pêchent en surface. C’est bizarre car habituellement on les voit plonger en piqué d’assez haut. Nous nous rendons presqu’au bout de la pointe habité de la plage et après nous être un peu reposés, nous revenons sur nos pas. Mauvaise surprise! Au retour on voit de la couleur rouge dans l’eau tout près du rivage : Un banc de marée rouge vient de s’échouer sur le bord de la plage. Toxique! Nous sommes surpris car il n’y a pas vraiment de ville ou d’agriculture pour polluer la baie Concepción. En tous les cas, cela nous enlève le goût de nous baigner.
Et plus loin, lorsqu’on arrive à la plage Santispac, c’est la même chose. Vraiment triste…. La randonnée de 8 km nous a pris deux heures trente environ incluant la pause repos.
Après diner on passe l’après-midi tranquille. Un peu de lecture, un peu de guitare et jasette avec nos voisins Marcel et Lucie qui sont de bons voyageurs mais qui en sont à leur premier voyage en VR au Mexique. Nous leur faisons part de quelques-uns de nos endroits préférés sur la côte ouest et dans le Mexique colonial en vue de la poursuite de leur voyage après leur traversée à Mazatlan depuis La Paz.
Hélène nous prépare un excellent souper de pétoncles frais achetés ce matin et de crevettes servis sur des pâtes nappées d’une sauce béchamel aux légumes. Exquis!
Soirée tranquille comme d’habitude…
Dimanche le 5 janvier 2025. De Playa Santispac à Playa El Requeson. 24 km.
Nous sommes prêts à partir vers 9h45. Vers 9h00, un marchand de légumes est passé et on a pu faire des provisions pour les prochains jours. Nous saluons Lucie et Marcel en se disant qu’on se reverrait presque à coup sûr au cours des prochains jours. À suivre…
Nous arrêtons à Playa Los Cocos après quelques kilomètres seulement. Hélène n’aime pas le fait que la route soit juste à côté mais à part ça le site est vraiment joli. Donc on continue. On passe la playa El Coyote qui elle aussi se situe trop près de la route. Et comme il y a des côtes, on présume qu’entendra toute la journée et toute la nuit, les camions-remorques qui freinent à l’aide de leur bruyant freins-moteurs. On a vu des commentaires à cet effet dans l’app Ioverlander. Comme pour Los Cocos.
Nous continuons donc jusqu’à la plage El Requeson qu’on avait bien aimée en 2015. On y campe sur un petit isthme qui relie la côte à une longue île de roche volcanique et sédimentaire.
Nous nous installons puis allons faire du repérage à la petite plage La Perla, située à quelques centaines de mètres de là au sud. C’est bien mais moins à l’abri du fort vent qui sévit aujourd’hui. On avisera dans deux jours si on change pour cet endroit.
Au cours de la promenade, on obtient du signal cellulaire. Pas fort mais cela nous permet de faire quelques appels à la parenté.
De retour à notre site, on aperçoit un vendeur tout près qui semble bien affairé. Il nous fait goûté ses palourdes chocolat tout fraîches et on se laisse tenter pour un plateau. C’est tout à fait délicieux! On se fait ensuite un petit goûter avec vue sur la mer, c’est-à-dire juste devant notre VR à cinq mètres de la rive.
En après-midi, nous traversons à l’île. Il faut se mouiller les jambes un peu. Même pas à hauteur de genoux. On prend un sentier qui passe par la mangrove et qui nous mène au sommet de l’île d’où on a une superbe vue sur la plage d’un côté et sur la longue baie Concepción de l’autre.
On passe ensuite le reste de l’après-midi à ne rien faire d’autre que regarder la mer, les kayakistes et les quelques baigneurs. Des familles mexicaines en congé du dimanche pour la plupart. C’est divertissant.
Ce soir, les étoiles brillent de mille feux! Vénus, Jupiter, Mars et Saturne sont au rendez-vous ce soir. Et le vent s’est légèrement calmé. Super!
Lundi le 6 janvier 2025. Playa El Requeson. Jour 2. 0 km.
Ce matin, c’est le calme plat. Le soleil chauffe. Malgré que l’eau soit à 17,4C seulement, on se risque. On avance lentement vers le large. Et ce n’est qu’à 250 ou 300 m de la rive qu’on a de l’eau aux aisselles. Beau fond sablonneux. On se baigne sans difficulté à se saucer.
Un peu plus tard, je vais au spot où il y a du signal cellulaire et je prends mes courriels ainsi que les nouvelles dont celle sur le départ de Justin Trudeau. Pas une grosse surprise. Ça mettra un peu de piquant pour les prochaines élections.
J’ai discuté avec Maxemiliano, un vendeur sur la plage et il nous fera une livraison d’eau demain matin. Donc on décide que c’est le bon moment pour se laver les cheveux. Petit plaisir tout simple. Je trouve ensuite une possible solution à notre manque de propane pour la cuisine extérieure : Martín, un locateur de kayak avec qui je jasais des affaires, du tourisme, de tout et de rien, m’a offert d’apporter ma bombonne de propane à Mulegé ce soir et de me la rapporter demain matin bien remplie. Si la valve est en problème, on en achètera une neuve à Loreto dans quelques jours. À suivre…
Je vais aussi avec notre voisin immédiat, Bob de Vernon, BC, faire un tour au bout de la plage près de l’île. Il me montre ses spots à palourdes. Mais la marée est un peu trop haute pour que ce soit facile à récolter.
En après-midi, lecture et une petite marche. On revoit Marcel et Lucie rencontrés à Playa Santispac et qui s’installent ici pour deux nuits. Et on fait la rencontre d’un autre couple de québécois qui font un voyage de neuf semaines au total avec leur van semblable à la nôtre. Auto-construction. Leurs deux grandes filles sont venues les rejoindre en avion à San Diego et ils passent trois semaines à voyager ensemble en Baja. Ils profitent bien de ce voyage en famille car c’est peut-être le dernier.
Le camping s’est bien rempli aujourd’hui. Plusieurs allemands en van et deux en gigantesque overlander.
Nous soupons vers 18h. Petite soirée normale. On poursuit nos lectures.
Mardi le 7 janvier 2025. Playa El Requeson. Jour 3. 0 km.
Bon déjeuner. Maxemiliano vient remplir notre réservoir d’eau. Un peu plus tard, Martín me rapporte ma bombonne de propane remplie. Et malheureusement, cela ne fonctionne pas. Donc on a un problème de valve de bombonne ou un problème de régulateur, ou le tuyau est bouché. J’attends mon voisin Bob pour faire les tests avec sa bombonne cet après-midi.
On se baigne encore aujourd’hui. Pas de vent ce matin et donc le soleil est assez fort pour nous inciter à nous baigner malgré le 17,5 C de l’eau.
Un peu plus tard, on va dans le sentier sur la montagne pour prendre les courriels et faire quelques appels.
Mon voisin Bob vient me montrer sa tale de petites palourdes et j’en récolte ensuite un bon paquet que je mets dans un seau d’eau salée. Durant la nuit, les palourdes vont expulser les grains de sables de leur manteau. Je vais changer l’eau demain matin et cela devrait être parfait pour une cuisson demain midi ou demain soir.
Après diner, je vais renouveler notre camping pour deux nuits. Je sors ma guitare et pratique mes vieilles tunes en espagnol. Ça revient tranquillement.
Un peu plus tard, on retourne se baigner puis nous allons à pied sur l’île en face du camping. De là, on a un beau point de vue sur la petite langue de sable où l’on campe.
En milieu d’après-midi, Bob revient de son tour de bateau avec sa conjointe Linda. On fait les tests nécessaires avec sa bonbonne et la conclusion s’impose facilement : la valve de ma bombonne est bloquée voire fichues. Elle a déjà 9 ans et donc on va probablement en acheter une autre plutôt que d’essayer de réparer. La durée de vie d’une bonbonne est de 10 ans au Canada…
Bob m’offre à nouveau de prendre sa bonbonne ce soir pour cuisiner notre souper à l’extérieur. J’accepte mais à la condition de leur offrir, à Linda et à lui, une bonne margarita traditionnelle. L’affaire se conclut rapidement.
Nous les revoyons donc à 17h pour la margarita avec des petits amuse-gueules Jicama assaisonnée, nachos et salsa. Eux apportent de la truite qu’ils ont pêchée dans la vallée de l’Okanagan où ils demeurent et qu’ils ont fumée à chaud. Le tout est délicieux et nous passons une heure très agréable avec eux.
Comme il y a quelques nuages en cette fin de journée, le coucher de soleil les éclaire d’une belle teinte rosée tirant sur le mauve. Vraiment joli!
Nous soupons vers 18h30. Hélène nous a préparé une super omelette jambon, fromage et légumes.
Soirée tranquille. Observation de planètes et d’étoiles, jeux de dés, Boggle et lecture.
Mercredi le 8 janvier 2025. Playa El Requeson. Jour 4. 0 km.
La journée commence bien. Beau soleil qui se lève vers 7h sur la baie, pas de vent. Quelques nuages dispersés. On prend un bon café dehors sur la plage avant de déjeuner un peu plus tard.
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Lever de soleil à Playa El Requeson |
Mais le vent se lève, lentement mais sûrement. On remet la baignade à plus tard. On aurait dû y aller tout de suite car plus tard le temps s’est encrassé. Au fond de la baie, au moins deux groupes de dauphins passent en batifolant. Ils sont gros! On voit leur souffle et leur queue de loin.
Je change l’eau des palourdes. Elles ont expulsé pas mal de grains de sable déjà. Petite marche, nouvelles et courriels au spot sur la montagne. Volthium m’ont répondu. Ils envoient les câbles qui manquaient chez Guillaume. Je donc devrais avoir tout ce qu’il me faut lorsque Guillaume et sa famille arriverons le 24 janvier.
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Geai buissonnier |
Je jase pas mal avec un québécois qui voyage depuis deux ans et demi avec sa femme et leur 4 jeunes enfants dans un gros autobus scolaire qu’ils ont eux même aménagé. C’est leur seule maison. Ils campent rarement dans les campings pour respecter leur budget. Une vie bien spéciale!
Petit lunch ce midi. Le vent est plus fort et c’est très nuageux. Les panneaux solaires chargent à peine la batterie. On est à moins de 70 %. À voir si cela tiendra le coup compte tenu des problèmes récents…
On s’achète du poisson très frais du poissonnier qui passe à tous les jours. Du «flétan» comme on avait mangé à Mulegé. On partage le kilo en deux avec Marcel et Lucie.
En après-midi, la pluie s’installe. Ça tombe fort. On lit et on somnole. Vers 17h je fais cuire les palourdes à la vapeur avec l’équipement prêté par Bob et Linda. Ils sont vraiment sympathiques. Elles sont délicieuses avec quelques gouttes de citron ou un peu de mayo-sauce Valentina ou nature.
S’ensuit le poisson pané servi avec couscous et légumes. Un régal. Plus frais que ça c’est dans le bateau à la sortie de l’eau. On le retient celui-là même si on a plusieurs espèces qu’on aime beaucoup.
La pluie a cessé durant le souper et le vent est tombé. Le ciel s’éclaicit et on voit les étoiles apparaître. Nous allons prendre une petite marche sur la pointe de sable vers 19h30. Lecture, Boogle avant de dormir.
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